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Rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et les banlieues : espoirs déçus et fractures grandissantes


Emmanuel Macron à l'Élysée
Discours d'Emmanuel Macron à l'Élysée, © Crédit photo : Le Deodic David

De grands espoirs pourtant placés dans l'action volontariste du chef de l'Etat

En 2017, l'engagement sans faille du chef de l'Etat avait suscité de nombreux espoirs au sein des quartiers populaires. Malgré les initiatives visant à revitaliser les zones urbaines défavorisées, le rejet du plan Borloo et un discours centré sur le séparatisme ont peu à peu éloigné Emmanuel Macron des habitants de ces banlieues.

Le président de la République, devant une assemblée de 250 maires réunis à l'Élysée le mardi 4 juillet, aurait clairement affirmé qu'il n'existait « pas de solution miracle » pour résoudre la crise des violences urbaines qui a secoué 500 villes suite à la mort tragique du jeune Nahel M., abattu par un policier. Refusant catégoriquement l'idée d'une augmentation des fonds alloués, Emmanuel Macron a même rappelé à l'ordre les parents, adoptant une position ferme. Le préfet de l'Hérault, Hugues Moutouh, a résumé cette approche en déclarant, de manière simpliste, « C'est deux claques, et au lit ! ».

Dans le camp présidentiel, on considère qu'il est urgent de rassurer l'opinion publique, encore sous le choc des destructions et des pillages. Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, confirme que « la majorité écrasante des Français se raidit, avec une demande d'autorité forte ». Déjà sous le mandat de Nicolas Sarkozy, l'idée prédominante était que l'on en faisait trop pour les banlieues. Les récentes dégradations ravivent cette opinion et placent Emmanuel Macron dans une position délicate à tenir.

Une fracture territoriale et politique croissante

La division entre la France des quartiers et celle des campagnes refait surface. Certains estiment que le fait de continuer à investir davantage accentuerait cette fracture territoriale. Saïd Ahamada, ancien député de la majorité à Marseille, estime que les gens en ont assez d'entendre que ces quartiers sont abandonnés. Arnaud Robinet, maire de Reims et membre du parti d'Edouard Philippe, fait écho à cette préoccupation, lui qui voit sept quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) dans sa ville.

Le rendez-vous entre Emmanuel Macron et les banlieues, plein de promesses, semble avoir été manqué. Les espoirs se sont dissipés et les fractures se sont aggravées, laissant un sentiment de désillusion et de profond désarroi dans les quartiers populaires de France.



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